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L'image lugubre du cimetière décédé [libre]

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L'image lugubre du cimetière décédé [libre] Empty L'image lugubre du cimetière décédé [libre]

Message  Sheridan Maxwell Mer 10 Sep - 0:43

Depuis un moment, Sheridan se sentait perdue. Elle n'avait plus d'endroit où aller. Son appartement lui semblait vide, l'université lui semblait vide... même son coeur se plaignait de solitude. Elle voulait quelque chose pour la remplir, pour lui donner une raison d'être, peut-être encore un peu avant que sa vie ne devienne un cauchemar bondée de flics et de crimes mals conçus. Elle voulait une vie, une histoire, comme tout ceux qui restent en vie pour un moment, mais une belle histoire, pas comme ces ignorants qui se retrouvaient en prison.

La journée était vide, comme toutes les autres d'aileurs. Le ciel semblait vouloir pleurer pour la mort de tous les êtres décédés, même s'il tentait désespérément d'éclairer son soleil en pleine absence de nuage. En fait, le ciel ne savait pas ce qu'il ressentait face à la vie, se disait Sheridan, et elle le comprennait très bien. Une douce brise patinait dans un rire d'arbres et ce fut, pour tous, une joie de l'accueillir ainsi, étant données les autres journées ayant été affreusement collantes et totalement dénuées d'un même léger souffle. C'était comme si la terre entière était en sanglot. Des yeux lumineux de larmes éclairaient un corps qui reprennait son souffle et qui repartirait à pleurer encore dans une froideur insuportable. Cette froideur, Sheridan l'adorait. Elle n'était pas tout à faut un ange de nuit, mais elle aimait la noirceur et le froid. Elle trouvait que l'automne, encore plus que l'hiver, était une très belle saison de peine, de douleur, de destruction et de mort et, à chaque octobre, elle se laissait froisser par un nouvel automne dévastateur qui déprimait tout le monde.

Sheridan n'était pas pessimiste. Dans les moments les plus durs, elle savait trouver un endroit de bien-être et son amitié pour le caustique l'avait souvent sauvé de plusieurs situations. Elle n'était pas du genre à rire de la mort, mais de jouir de la banalité et de prier pour l'indifférence.

De ses multiples journées seule, elle avait appris à respecter les autres et à ne se mêler qu,à ses affaires. Ces connaissances l'avaient drammatiquement fermés à la vie et aux autres et l'aquisition de nouveaux amis avait été très difficile. Mais en avait-elle déjà au moins eu, des amis? Elle n'avait jamais eu l'impression d'avoir été aimée par quelqu'un de façon amicale, ou même avec un vrai amour. Bien sûr, elle savait que son père l'avait respecté, lorsqu'il était encore vivant, mais elle ignorait l'existance d'un vrai amour dans sa vie.

Un chose, par contre, semblait la différencier des autres, de son point de vue, était qu'elle ne se trouvait pas vieille. il semblait que tous les autres se croyaient si matures et instruits de la vie, alors qu'ils n'affichaient que 16 ou 20 ans de vie. Pour Sheridan, la vie ne venait que de commencer et malgré toutes les souffrances de solitude et les pleurs de différence, elle n'avait aucune envie suicidaire. Elle n'aimait pas la vie, ne s'en faisant qu'une idée imaginaire, ne sachant trop comment la décrire, mais elle sentait qu'elle aurait pu être bien meilleure. Peut-être seulement un mauvais départ, se demandait-elle? Peu lui importait. Tout ce qu'elle voulait était une personne, ne serait-ce qu'une seule, qui enrichirait sa vie d'un peu de gaieté, ou seulement d'un peu de présence.

Sheridan s'était perdue dans ses pensés tout en marchant, et la porte d'un parc s'ouvrait à elle comme un océan de possibilités devant un enfant frais né. Un parc, se disait-elle. Pourquoi un parc? Quelle est l'origine d'un parc? Quelle est l'origine de ce parc? Pourquoi est-il là? Pourquoi existe-t-il? Sheridan resta devant l'entrée du parc, comme une statue de sel implantée devant les Dieux pour qu'ils la boivent lors de sa dissolution pluviale.

Un regard triste, les mains dans les poches de son manteau. Il faisait un peu fisquet et Sheridan adorair se promener dans le froid. Seuls les plus forts ou les gens très seuls faisaient de même et il était ainsi très agréable pour elle de tenter d'intéragir avec les autre. Par conter, c'était bien plus délicat, et beaucoup plus difficile.

Sheridan continua sont élan et entra dans le parc. Celà prit un certan temps à Sheridan pour se rendre compte qu'il ne s'agissait pas d'un parc mais bien d'un cimetière. Les pierres tombales s'alignaient en rang comme au garde-à-vous, comme des dents plantées dans une gencive, comme une rangée de morts qui avaient besoin d'êter identifiés malgré les intempéries et le fait qu'ils soient tous si profonds sous terre.

Elle explora du regard le vaste endroit, lugubre et vide, mais pourtant si bondé. C'était comme si la mort elle-même n'osit pas entrer dans ce genre d'endroit noircit par la tristesse. C'était un endroit vivant et grouillant de néant, comme une algue imaginaire sous une mer asséchée. Le portrait était très beau, seulement un peu amer, et il sembla à Sheridan que tous les passants de la rue, tous les habitants des appartements voisins, tous les conducteurs de voitures qui passaient dans les rues, tous les buveurs de caféine qui se cachaient dans les restaurants, tous, tous ces gens la regardaient fixement pour savoir si elle allait réellement entrer dans un endroit aussi morbide pour aller y vsiter quelqu'un. Le dos de Sheridan semblait se rchauffer sous le poids de tous ces regards et il lui suffit de se retourner pour se rendre compte que tous vaguaient à leurs occupations sans goût qui rendaient leurs vies si dénuées de sens, de joie ou même de vie.

Sheridan n'avait personne à aller voir dans ce cimetière, comme ses parents étaient morts dans une autre ville et qu'il était impossible qu'un autre membre de sa famille ne soit décédé dans le coin, comme elle venait de très loin. Elle avança doucement, comme une âme déambulant dans la tristesse d'un froid, ensoleillé mais si lugubre.
Sheridan Maxwell
Sheridan Maxwell
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