La faim justifie les moyens. [libre]

La faim justifiaient les moyens peut-être? C'qu'il fallait pas entendre comme salade quand on atteignait le fond du baril. Son baril à lui avait l'apparence c'est plus chics hôpitaux des capitales. Vous voyez le genre? Longs couloirs blancs polis juste assez pour qu'on puisse y voir sa figure de jeune con. Bon ce pouvait être supportable quand la gueule de jeune con que l'on avait été particulièrement belle à regarder «Du genre la mienne» ce disait-il répétait-il dans sa tête comme un refrain, mais pour n'importe quel autre con peu s'en fut pour qu'ils pissent de trouille dans leurs pantalons propres et pliés. Devait bien y avoir une laverie ici. Il venait tout juste de se réveiller. Le réveil de quoi? Ben justement il se sentait juste assez introspectif pour y réfléchir. Il venait de tuer à bout portant une bonne dizaine d'homme qui avaient tué une bonne dizaine de ses hommes «et filles aussi» ajouta-t-il mentalement à sa liste de motifs valables pour exploser la tronche du mec qui avait envoyé les salauds faire ça à sa bande. Il s'était bien foutu de sa tronche le salopard. Dès qu'il serait sorti d'ici il lui exploserait sa tronche de millionnaire astiqueur de bite. Un bon coup de fusil à pompe comme ceux que son père utilisait à la chasse. y'aurait de l'hémoglobine partout, il serait satisfait. «Tiens se serait joli un peu d'rouge sur ces murs» nota-t-il, mettant à profit ses grands talents de décorateurs. D'ailleurs c'était quoi ce bordel? Un genre d'institut? un centre de détention high-tech pour jeune délinquants? Un genre d'entre-deux douillet et juste assez confortable pour te faire espérer un sursis alors que t'étais certain de te prendre le trou à perpet' pour meurtre prémédité?

C'était débile ce truc! Y'avait des centaines de salles. Mais il n'avait pas encore croisé connard qui râlait.

Son ventre cria vengeance. Ouais, il avait faim

Il avait foutrement faim. Depuis quand il dormait d'abord? Puis c'est à ce moment précis qu'il remarqua le bandage qui couvrait une partie de son crâne. Il devait être dans une genre d'hôpital institutionnelle du gouvernement pour criminels en mis en quarantaine en attente de jugement. Il savait plus vraiment où il était. Il se dit que ce n'avait aucune importance. La véritable question c'était: pourquoi on avait pris la peine de le guérir et de le rétablir? C'était probablement pas des mecs à la solde de cette richissime tapette qui l'avait ramassé. C'était des gens pour qui sa vie avait un certain intérêt. Il savait pas pourquoi.

Son ventre hurla à la mort.

-P'tain, j'ai fiam... gémit-il lamentablement.

Il fit quelques pas dans le couloir. Il avait la cheville récalcitrante. Cette conasse de cheville c'était mangé un coup de massue il s'en souvenait.

-P'tain, chuis où merde? réussit-il à intelligiblement articulé.

Il regarda le plafond comme s'il s'attendait à se qu'une voix du genre «hôtesse de l'air» lui réponde sur le ton rassurant des hôtesse de l'air cochonne: «Vous êtes dans le pétrin petit con!». Mais il se doutait que de telles employées voluptueuses en vêtement moulant ne devait pas être chose commune ici.

C'était Quoi ça? La charité? Au moins la main tendue lui offrait de la bouffe. C'était déjà ça de gagné. Il se jeta sur la nourriture, ne dis pas un mot en ouvrant l'emballage et il mangea. C'était beaucoup trop avoiné et santé. Il N'était pas habitué. En temps normal il aurait recraché dans la figure de la généreuse. Mais il se garda une petite gêne. Sa grosse môman serait fière de sa crapule de fiston. D'ailleurs il n'avait guère porté attention à la généreuse en question. Son regard se posa d'abord sur le buste de la dame puis sur son visage. Et puis ce fut le regard ascenseur, vous savez celui qui commence par descendre, fait un arrêt au rez-de-chaussé et remonte lentement détaillé, et bien sûr durant tout le processus le regard se permettait quelques arrêts aux endroits stratégiques. Durant toute la duré de l'ascension sa bouche avait fait voir son contenu. Il se reprit ferma sa bouche et tendit sa main à la dame.

-Bou'our! M'nom'ch'est Kaïlle déclara-t-il la bouche pleine de son et de chocolat fondu Z'êtes un Anche d'parahis ou une po'icière?

Il se concentra sur les pupilles de la dame bien que, souvent, l'ascenseur fut demandé au rez-de-chaussé. Il savait que ça prochaine question serait encore plus stupide mais il se réveillait de probablement un coma. On pourrait lui permettre quelques impertinences. Il préféra cependant la réserver à plus tard. Question d'alimenter un peu la conversation qu'il comprit (avec un certain délai) déjà bien mal entamée.

-Oh une université! répéta-t-il comme une secrétaire en train de noté le discours d'un politicien.

Attendez...Une université? Ah ben là il venait probablement d'atteindre ses plus farfelues conjectures. Une putain d'école et qu'est-ce qu'on y enseignait pour qu'il y soit? Tuer peut-être! Il se mit à rire bruyamment. Une université! c'était une putain de plaisanterie c'était pas vrai. Il se frappa les cuisses, avala avec difficulté les reste de barre qui lui restait dans le gosier et dévisagea la dame en riant... disons...d'un façon tonitruante. Voyons qu'elle n'annonçait pas le fatidique «Et oui je te fais marcher» ou encore le suspect mais non moins rassurant «non pas du tout» il arrêta de rire le visage fendu d'un rictus ahuri entre la grand-mère édentée du Texas et l'expert comptable pour la compagnie Chrysler. Il attendit qu'elle dit l'une ou l'autre des

-Attends là princesse tu m'fais marcher!

C'était du moins ce qu'il espérait. Quoique peu importe les situations il s'adapteraient, c'était pas ça la question mais franchement! L'université! c'était irréel. Il avait quitter son école de bourgeois radins à 16 ans. après avoir... Non il ne fallait pas nommé CE moment... mais bon juste après ça. Et là après avoir été le caïd de sa bande de jeunes cons il se retrouvait dans une université. Y'avait une entourloupe.

-P'tain princesse t'es aussi sérieuse que mon vieux quand il me grondait! c'est quoi? c'est genre un programme obscur de réhabilitation gouvernemental pour jeunes cons irrécupérables? Ou c'est genre une gigantesque mise en scène pour l'une de ses conneries qui passe à la Fox?

Ouais quoi, la Fox c'est le démon.

Mouais il avait plutôt capté, princesse est une sentimentale. Elle aime pas ce faire brusquée. Bah c'était pas bien grave. Il fallait juste être un peu plus doux et un peu plus poli.

-Je suis désolé Mademoiselle, c'est que vous z'étiez pas encore présentée et je croyais regarder une cendrillon ou une blanche-neige en vous regardant. 'voulais pas vous offusquée je voulais juste vous flattée mais j'ai pas du utilisé les bons mots. Il s'assombrit Et les raisons qui m'ont amenés ici c'est pas de vos oignons. J'vais certainement pas aller me confier à n'importe qui. Je veux pas me faire chaise électrifier ou un truc du genre, tu vois? Pour l'instant rappelle-toi que y'a eu beaucoup d'hémoglobine de répandu, beaucoup d'amis perdus, beaucoup de balles de AK-47 et une amnésie. J'veux pas t'en dire plus, chuis pas suicidaire, tu vois? J'souhaite pas passé à la télé ma vie est bien assez digne d'un C.S.I ou d'un Twenty-four mais la Fox, c'est le démon et on sait jamais qu'ils peuvent inventer comme conneries.

Il respira, ne l'ayant guère fait durant son discours. Il déglutit difficilement. Bon Il avait un peu dramatisé sur son arrivée ici, en fait il n'en savait rien. Mais il avait déjà l'air assez débutant à son goût.

-'lors, c'est une Université de quoi au juste? posant presque la question qu'il s'était réservée plutôt.

Il esquissa un sourire, il se sentit con un peu avec son gros bandage sur son front et sa dégaine de petit délinquant estropié. C'qu'il donnerait pour une cigarette ou un flacon de Jack Daniel! Il venait de se rendre compte qu'être dans une université voudrait dire plus de cigarette, ni d'alcool, ni peut être même d'orgies... en tout cas il pourrait toujours essayer de se faire une professeure mais ça l'avait rien à voir avec une bonne grosse orgie ruisselante de sueur et de corps en tas gémissant. Un pensée fugitive où il revoyait une orgie passée frôla ses pupilles et subitement la silhouette de la jeune fille en face de lui s'interposa à une blondasse stupide en train de lui faire une de ses pipes mes amis vous N'y auriez pas cru. C'pendant force lui était d'admettre que l'image de Princesse était un peu plus tentante que celle de la blondasse originellement auteure de cette sublime branlette. il se ressaisit, sourit un peu maladroitement à Princesse et se promit de se soulager les fantasmes lorsqu'elle serait partie.