Premier round

La jeune femme avançait d'un pas rapide dans l'université. Elle sentait déja que cet emplois allait mal se passer. C'était la première fois depuis des lustres qu'elle était employée à faire autre chose que tuer. Ainsi de se retrouver enseignant du jour au lendemain ne pouvait qu'être perturbant. Elle regardait les portes défiler sans trouver le nom qu'elle cherchait. Nadya sentait sa patient la quitter rapidement. D'abord elle s'était perdue en devant se rendre à l'université qui se trouvais dans un coin perdu de cette énorme ville et puis comme si ce n'était pas assez tout ceux a qui elle avait demandé sa route n'avait jamais entendu parler de cette soi-disant université. Mais ce qu'elle pouvait être conne parfois, comme si de simple commerçants sauraient où se trouve une université de tueurs. Enfin bref toujours est-il qu'après plusieurs minutes d'égarement elle trouve enfin la petite université qui semblait fourmiller de vie.

Nadya faisait glisser sa main sur la bordure de chêne où étaient élégamment gravés des jolies fleures qui était en plein du mur sur lequel elle passait sa main tout en regardant les portes d'un bois massif ou se défilaient les noms.

-Johnson, Drake, Miller, Smith, ha voilà Lawrence !

Elle cogna de trois coups secs qui retentirent dans le couloir avant d'entendre la voix d'un homme qui semblant dans le début quarantaine lui crier d'entrer.

Elle poussa la porte et examina le bureau d'une splendeur déconcertante où se dressaient maintes bibliothèques remplis à craquer de livre et s'assis sur une petite chaise de cuir sans même que l'on y invite. Puis elle se retourna vers son supérieur. Il semblait pas mal ! Mais bon elle n'était pas du tout venue ici pour se trouver un petit copain ou un amant.

-Bien alors moi c'est Nadya Erickson, mais vous devez le savoir puisque vous m'avez convoqué. Enfin, bien je tiens a vous préciser encore que je n'ai aucune expériences dans l'enseignement et que je vais faire de mon mieux... mais ne vous surprenez surtout pas si je suis un peu maladroite au début j'ai aucune expérience dans ce domaine.

Puis elle regarda directeur qui la regardait sans parler. Peut-être était-il épaté par la stupidité de sa nouvelle compagne ou bien peut-être était-il muet. D'ailleurs il n'avait pas adressé un seul mot et semblait la fixer d'un regard qui signifiait "Ne savez-vous donc pas "

-Êtes-vous muet ? Déclara-t-elle du ton le plus sérieux qu'il soit.

Nadya regardait par la fenêtre un couple qui s’embrassait passionnément, probablement en train de sécher leur cours. Puis le directeur dit quelque chose qui attira son attention, briser le nez des étudiants ?? À ce moment précis elle sortit de sa rêverie.

-J’peux vraiment leur briser le nez ? Dit-elle en mâchant bruyamment sa gomme à mâche. Cool !

Puis Nadya écouta très attentivement son supérieur. En fait elle était sur le point de repartir sa rêverie lorsque son supérieur lui lança une pointe. Non mais, pour qui se prenait-il ??? Il s’attendait à quoi en la provoquant ainsi ? Si il n’avait pas été son supérieur elle lui aurait cassé le nez sur le champ, mais bon elle avait besoin de ce job, elle devrait donc retrouver son calme le plus vite possible pour éviter de dire des choses absurdes qu’elle pourrait regretter par la suite.

Elle se contint donc et se retourna vers le blanc-bec maigrichon qui n’avait probablement jamais même approché une prison qui lui servait de patron et parla étant incapable de se contenir plus longtemps.

- Je n’apprécie pas vraiment l’humour et encore moins lorsqu’elle me vient d’un supérieur. Vous voulez vraiment savoir pourquoi j’ai quitté la prison ? En fait j’en avais assez d’être restreinte dans mes activités et de ne pas pouvoir m’entraîner comme je le veux. En fait après cinq ans à voir des horreurs on finit par devenir froid et à considérer le viole et la violence comme normal, et c’est cette indifférence qui m’a fait peur. Je n’ai aucun problème à tuer mais cela ne me laisse guère indifférente. Mais bon je peux comprendre un jeune homme de bonne fortune qui n’a jamais quitté le confort de sa baraque de 20 millions de douter de la qualité de vie en prison.

Nadya se repris un peu, encore une fois elle avait été trop loin. Elle aurait vraiment voulu s’excuser de ses paroles mais elle n’avait jamais vraiment été habile dans l’art de se faire pardonner. Peut-être lorsqu’elle était jeune aurait-elle dû écouter sa mère qui la suppliait d’aller se faire pardonner auprès de ses amis, chose qu’elle ne fit jamais son orgueil étant plus puissante que sa raison. Comme beaucoup d’ailleurs.

Mais bon elle devait bien tenter une réconciliation si elle ne voulait pas se faire virer avant même d’avoir commencé.

-Je… je m’en fou de ça… non c’est pas ce que je veux dire mais ça ne me dérange pas mais pas dans ce sens… et pis merde vous comprenez ?

La jeune fille regarda le visage de l’homme se crisper. Que ferait-elle si elle n’avait pas l’emploi ? Elle en avait vraiment besoin pour recommencer à vivre normalement, même si ce n’était que provisoire. Elle n’avait guère envie de passer vingt ans de sa vie dans un casse-croûte miteux à magasiner les rabais pour pouvoir se payer une maison délabrée pour ses vieux jours. Mais enfin qu’y pouvait-elle, tout ce qu’elle avait entrepris dans sa vie avait foiré de sa carrière jusqu’à sa famille. Non elle ne se laisserait pas démolir cette fois-ci, elle aurait l’emploi coûte que coûte elle en était déterminée ! Si ce connard de proviseur ne la voulait pas alors elle devrait le convaincre. Probablement qu’une jolie femme comme elle saurait arriver à ses fin en détachant quelques boutons.

Nadya retenait son souffle. Elle n’avait guère envie d’être virée avant d’Avoir commencée. Elle regardait le visage de son supérieur en espérant qu’il n’ait pas pris ses dires trop personnels. Mais bon elle ne devait pas trop souhaiter tant de gentillesse de sa part il était son patron après tout et elle lui avait manqué de respect c’était donc elle la fautive. Cependant la réponse de Jake l’étonna. Visiter sa maison ? La professeure de boxe dût prendre quelques secondes pour tenter de comprendre si le directeur lui faisait une mauvaise blague ou s’il était bel et bien sérieux.

-Visiter votre maison ? Sans vouloir vous vexer monsieur le directeur je ne suis ni ici pour me faire draguer par un homme avant l’âge d’avoir été mon baby-sitter ni pour visiter des maisons de 200 ou 300 millions ni pour quoi que ce soir d’autre sortant du cadre de mon futur travail. Alors si nous pouvions revenir au sujet principal…

La jeune femme poussa un soupire. Ce qu’il l’énervait ! Elle avait horreur des blancs-becs dans son genre. Elle espérait sincèrement ne pas avoir à le côtoyer trop souvent car elle sentait qu’elle allait perdre son calme assez facilement. Il avait déjà réussis à l’énerver en moins de vingt minutes, elle espérait qu’il allait être moins chiant à l’avenir.

-Évidemment que je prends le job. Merci encore monsieur Lawrence. Ce sera un plaisir de travailler à vos côtés.

Puis affichant son sourire le plus faux elle lui serra la main et fixa le directeur droit dans les yeux. Il semblait ravi. Dieu seul savait quelle idée étrange il pouvait avoir en ce moment. Elle avait rapidement trouvé un emploi qui payait assez bien dès sa sortie de prison, elle n’allait pas gâcher cette chance inouïe.

-Ha et je tiens à m’excuser pour ce que j’ai dis tout à l’heure sur votre maison… et votre âge. Je ne le pensais pas le moins du monde je suis juste un peu épuisée. Je vous trouve d’ailleurs trouve d’ailleurs très charmant.

Affichant son plus beau sourire elle replaça une mèche blonde derrière son oreille. Évidemment elle ne pensait rien de ce qu’elle venait dire mais si elle avait appris une chose en prison, c’était qu’il valait toujours mieux avoir les supérieurs dans sa poche.