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à la fin du film [Samuel]

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Message  Sheridan Maxwell Mer 13 Aoû - 23:47

Il était presque 11h30 du soir et le film venait de se terminer. Les films d'horreur semblaient passioner les jeunes délinquants et les couples, mais aussi les gens les plus étranges et les dangeureux criminels. Pour Sheridan, les films d'horreur étaient plein d'idées et d'excitation. Elle n'était pas accro au sang, mais voir les autres souffrir était relativement intéressant. Elle se souvenait toujours du regard de sa mère quand elle l'avait tué, de tout ce sang, mais aussi de tout le travail qu'elle avait dû mettre pour prévoir le meurtre et pour s'enfuir avant que son père ne revienne.

Le film qu'elle vennait de voir était particulièrement mauvais, un genre de remix de décadence, l'auberge, mais aussi film de peur 4. Elle avait presque dormi. Mais e qu'elle aimait par dessus tou d'aller voir des films au cinéma, parce qu'elle aurait très bien pu attendre que le film sorte en DVD à la place de payer pour un film débilisant, c'était de voir les réactions des gens à la sortie des salles. Tous semblaient ne pas avoir peur mais nourrissaient intérieurement une crainte de l'inconnu. Sheridan, quant à elle, se nourrissait de cette peur que les autres projettaient, comme des lions dévorant une gazelle.

Le générique passait encore et elle décida de se lever. Les derniers spectateurs quittaient lentement la salle comme Sheridan découvrit un pauvre porte-feuille sur le sol. Elle le glissa doucement dans sa poche, car règle numéro un du vol: un geste brusque est très étrange, mais un geste lent peut passer facilement inaperçut.

Elle finit par sortir de la salle et les lumières l'aveuglèrent un instant. Le film avait été très sombre et ses yeux s'étaient habitués à cette obscurité. Près du mini restaurant du cinéma, quelques personnes prennaient place aux tables et chaises. Sheridan fit semblant d'attendre un compagnon qui devait arriver d'un instant à l'autre et en profita pour espionner les gens de la table voisine. Tous semblaient avoir adoré le film et ils récitaient les titres de journaux qu'ils avaient lus le matin même: époustoufflant, à faire mourir de peur, un chef d'oeuvre de l'épouvante, le prochain exorciste... Tous ces titres semblaient tellement stupide pour Sheridan!

Elle décida donc de sortir le porte-feuille de son sac pour découvrir quel gros lot elle avait touché cette fois. Elle fut très déçu de trouver une simple carte d'étudiant, de la même université qu'elle, mais aucun argent liquide ni de carte de crédit. Elle le referma et décida de rendre cet objet à son propriétaire tant donné qu'il était maintenant inutile de le garder et de perdre une place précieuse dans son sac.
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Message  Samuel McCalister Ven 29 Aoû - 20:47

Et oui, il avait encore échappée son portefeuille. C’était incompréhensible chez lui mais il l’oubliait ou le perdait partout où il allait. Il était incapable de le garder avec lui. Il pensait même à l’intégrer dans l’étui de son couteau dans son dos pour ne pas le perdre. Cela lui semblait un peu extrême mais il en était venu à ses mesures.

Il était là, à regarder sous son siège comme un imbécile, la position révélant ses boxeurs noir et le bas de son dos. Il finit par se relever. La représentation avait été ennuyante et en plus il avait perdu son portefeuille. Avec le pire air de cul possible, il se rendit vers les portes de la salle dans le but de sortir et de s’informer si quelqu’un ne l’avais pas trouvé.

Il gravit les quelques marches qui le séparait de la lumière et sorti. La lumière l’aveugla que très légèrement. Il faut dire qu’il fallait être habitué aux changements d’éclairages brusques quand ont étudies pour être un tueur. Il fit quelques pas sans savoir où il allait, cherchant un peu du regard si quelqu’un avait retrouvé son portefeuille. Puis il la vie. Avec son portefeuille dans les mains regardant ses papiers, son argent, sa carte d’étudiant à l’université.

Il s’avança vers elle en prenant bien le soin de replacer son veston. Il était vêtu d’un jeans élégant bleu foncé, d’un T-Shirt blanc à motif noir et son veston avec un capuchon de coton ouaté. Arrivé près d’elle, il lui tapota sur l’épaule.

- Pardon charmante demoiselle, mais il me semble que vous ayez la quelque chose qui m’appartient.
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Message  Sheridan Maxwell Sam 30 Aoû - 19:43

À peine le porte-feuille refermé, Sheridan se fit appostropher par une personne, étrangement le même type que sur la photo de la carte. Elle se leva et se tourna vers lui. Elle lui sourit quand il lui proposa de lui remettre ce qui lui appartennait et Sheridan eut presque l'impression qu'un réflexe était déjà en train de dissimuler le porte-feuille dans une poche interne de sav veste. C'était une veste bien ordinaire: dessins blancs sur fond noir, capuche, fermeture éclaire avec des poches avant au niveau du ventre comme pour immiter le célèbre ouaté kangourou, mais en moins ouaté et généreusement trop chaud. Par contre, comme lui avait appris les expériences de la vie, Sheridan avait ajouté quatre poches à l'intérieur de sa veste. deux très basses pour ne pas devoir faire de mouvements suspects si elle voulait y dissimuler quelque chose en présence de quelqu'un, et deux à la hauteur de sa poitrine pour y laisser des choses plus importantes de la vie. Quand elle avait cousu les poches, elle avait dû ajouter une doublure pour que les fils ne parraissent pas de l'extérieur. Elle s'était laissée une ouverture de la doublure à l'arrière, un espace juste assez grand pour y passer une main. Elle avait "refermé" l'ouverture, qui lui servait souvent de "trappe à drogue", à l'aide d'aimants pour que l'ouverture ne soit pas bruyante, mais aussi pour ne pas qu'elle ne s'ouvre facilement.

Elle retint sa main d'aller plus loin. De toute façon, celui qui était là l'avait vu ouvrir son porte-feuille. Et s'il n'était pas en train de la voir mettre le porte-feuille dans sa poche, il allait bien le découvrir puisqu'il allait à la même université qu'elle. Il ne devait donc pas être pris à la légère, il devait bien être professionnel dans son domaine à lui aussi, et Sheridan savait très bien que s'il était assassin, il ne fallait pas jouer avec lui. Pas qu'elle avait peur pour sa vie, non, c'était seulement que si elle mourait, personne ne pourrait nourrir son poisson avec la bonne dose de... poudre mélangée avec sa bouffe de poisson, disons. Sheridan aimait bien ce poisson. Elle l'avait depuis longtemps déjà mais il était tombé malade quelques années auparavant et Sheridan ne se sentait pas capable de le laisser mourir. Le vétérinaire lui avait presque rit en pleine figure quand elle le lui avait emmené (ce pauvre véto qui s'était retrouvé six pieds sous terre si peu de temps plus tard). Sheridan avait donc visité un aquarium et rencontré quelques spécialiste disant qu'elle avait des problèmes avec... heu... sa truite domestique? Elle en avait appris gros, et surtout que son poisson devait être empris d'une forte douleur. Bien entendu, n'étant pas professionnelle de la santé de nature, la seule chose qui lui passa à l'esprit pour "surpasser" la douleur était, bien entendu, l'arme secrète de Frank, son ami qui était toujours près à échanger des paquets contre beaucoup trop d'argent.

Elle tendit le porte-feuille au jeune homme. Elle se demanda quelle âge il avait pour porter ce genre de veston. Elle se rappela l'année de sa naissance vue sur sa carte et elle n'y cru pas ses yeux. Le personnage en face d'elle semblait presque plus vieux que Sheridan, étant en fait un an plus jeune.

-Tennez.

Elle prit à peine une seconde pour se remémorer le nom de propriétaire du porte-feuille. Elle tourna sa tête d'à peine 3 degrée vers la droite, plissa très légèrement ses yeux et pinça à peine les coins de ses lèvres ensemble, ce qui lui donnait un sourire moqueur. Elle reprit la parole, comme si elle n'avait jamais arrêté.

-Monsieur McCalister.

Elle ne prit pas son temps pour analyser l'homme qui se tennait devant elle. Physiquement, il semblait très doux, un peu égaré même. Il avait une jolie voix et c'était un trait très important pour Sheridan, de nature très émotive et musicale. Sous sa veste, il était bien difficile de voir s'il était musclé, et bien que Sheridan fusse très violente et sache déployer une force quasi-surhumaine lors de moments de colère, de peur ou juste de pur plaisir, elle se proposa de rester loin d'un affrontement contre lui. Elle n'envisageait pas de l'assomer et de fouiller dans ses poches pour ensuite le fouiller, ou un truc du genre, c'était seulement que les expériences de la vie avaient appris à Sheridan qu'on ne pouvait jamais prévoir le futur et que si quelque chose avait un mince pourcentage d'arriver, ça allait arriver. Ele se remémora aussi que seuls ceux qui ont la foi en quelque chose pouvaient contourner cette loi, comme l'avait si bien dit un de ses oncles, qui était mystérieusement mort quelques temps plus tard. C'était un homme très gentil, mais quelques années plus tard, une cousine de Sheridan avoua s'être fait violer par cet oncle. Il sembla à Sheridan que la personne qui avait fait le coup n'avait pas agit aveugléement et savait très bien ce qu'il fallait faire. Étrangement, quand la nouvelle sortit, ça ne choqua pas Sheridan, et de mauvaises langues blasfémèrent que la joueuse de baseball était au courrant. Ces mauvaises langues disparrurent aussi, laissant derrière eux de jolies lettres de "Nous sommes partis à Cuba" "Nous sommes partis en Afrique" et "Nous sommes partis aux Bermudes" et toutes finissants par "Et nous ne voulons plus jamais vous voir car nous voulons mourir en paix loin de vous tous." Quelques jours plus tard, l'embassade de la Pologne eu Suisse déballa un colis bien particulier. Les corps qu'il contenèrent furent enterrés en Pologne.

-Vous devriez y mettre une chaîne pour ne pas le perdre encore.

Ajouta-t-elle. Sheridan ne se surprit pas par contre à le vouvoyer. Elle croyait que la politesse était toujours très importante, particulièrement pour un inconnu. De plus, peut-être que le jeune homme ne savait pas que Sheridan connaissait maintenant son âge et peut-être allait-il tenter de se dire plus vieux.

Sheridan s'appuya contre le dossier de la chaise sur laquelle elle était précédemment assise. Elle désirait bavarder un peu avec ce type et mis toutes les chances de son côté pour ne pas le faire fuir.
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Message  Samuel McCalister Sam 20 Sep - 6:34

Un sourire sur ses lèvres, le soleil, représenter dans cette situation par les néons de forme sphériques du cinéma, ses yeux légèrement fermés, ses cheveux remonter comme à l’habitude à l’aide de gel coiffant mais pas trop sinon les cheveux deviennent graisseux, son manteau moulant ses épaules d’athlètes, le reste de son corps camouflant l’arme d’une mortalité potentiellement élevé. Bref, tout était parfait. Il passa une main dans ses cheveux et ferma les yeux pendant ce geste. Arriver à l’arrière de sa nuque, il gratta quelques peux ses cours cheveux puis descendit sa main à la base du cou. Il étira celui-ci dans un grand tour de tête en prenant bien soin de lancer un soupir de bonheur tout aussi long que cette description. Il gratta de nouveau la base de sa nuque avant de ramener sa main en la faisant passer sur sa joue rugueuse, non il n’avais pas sa barbe ce matin ce qui lui donnait un air de beau ténébreux, passa ses doigt entre sa bouche et son nez et fini par aller caresser brièvement son menton. Tout cela les yeux fermer bien sur. Langoureusement, il ouvrit les yeux de la façon la plus aguichante possible. Il sourit de toutes ses dents blanches, qui avaient toutes coutés une fortune pour atteindre cette blancheur, et fit un léger mouvement de sourcil à peine perceptible. D’un mouvement de la main discret, il détacha son blouson et écarta le pant droit de son manteau avec sa main, laissant apparaître son T-Shirt blanc. Sa bouche écarta es pants comme si des paroles coulés dans l’or allait en émerger.

- Je ne crois pas devoir fixer mon portefeuille à une chaine si il y a une si charmante demoiselle pour le trouver à chaque fois que je le perd. Ceci n’étant qu’un compliment à la femme qui à sauver mon identité. Je ne crois pas avoir à me présenter puisqu’il semble que vous ailler déjà explorer ma vie à travers les quelques bouts de papier figurant dans mon porte-monnaie. Je ne crois pas que le peux d’information que rassemble se bout de cuir vous soit de quelque utilité.

Rien n’était trop beau pour séduire, Le gros langage d’enfant fortuné de New-York était un effet certain sur les gentes demoiselles. Les mouvements exécutés plus tôt avaient fais leurs peuvent. Chaque fois, deux ou trois dindes tombaient le panneaux et il ne restait plus qu’à les déplumés. Bien que les femmes soient sa cible, il avait été quelques fois contraint à l’utiliser sur des messieurs. Comme cet épisode dans la ruelle Martinique, mais cela est une autre histoire.

Il était absolument certain de l’avoir déjà vu. La jeune femme portait une tenue sportive, sans luxe, quelque chose d’ample et de confortable. Sans être laid, cela semblait quelques peux vieillot, mais bref. Il la fixa droit dans les yeux pour faire semblant de laisser sa concentration tomber mais en fait il épiait le moindre de ses gestes. Qu’elle se soit autant éloignée pour regarder qui était le détenteur du portefeuille lui semblait assez louche. Normalement, la personne l’ayant trouvé l’attendait à la porte du cinéma, de la boutique ou du restaurant. Normalement, car le fait qu’il perdait tout le temps son portefeuille était en fait un habile, plus ou moins, stratagème pour piégé quelques créatures. Elles tombaient toutes dans le panneau, sauf pour l’épisode de la ruelle Martinique. Mais ça c’est une autre histoire. Il trouvait quand même cela bizarre. Il cherchait son portefeuille du regard et le localisa près d’une de ses poches. Sa réaction fût immédiate. Il se rapprocha d’elle, son plus grand, plus beau et plus charmant sourire découvert et la plus sensuelle de ses voix comme atout.

- Voudriez-vous me rendre ce qui m’appartient mademoiselle. À moins que vous ne vouliez garder un petit souvenir de moi, ce qui serait tout à mon honneur. Mais si en effet vous voulez garder un petit morceau de moi…

Sa voix changea soudainement de tonalité, il se rapprocha de l’oreille de la jeune femme, son sourire disparu comme il était arriver et toute la colère de son être sortit en quelques mots.

-… Mieux vaux me le demander que de me le voler, car dans ses situations, je deviens violent, comme dans l’épisode de la ruelle Martinique. Mais cela, c’est une autre histoire. Alors s i vous vouliez bien mettre dans la main qui appui fortement sur votre gorge tout le contenu de se portefeuille, je vous jure de vous laisser intacte. Dans le cas contraire…

Il se mit à chuchoter.

-… je me devrai dans le devoir de repeindre la moquette du cinéma en rouge.

Puis soudainement, il recula, repris son sourire, retira sa main, repris cette belle voix sensuelle et sourit au passant qui l’avait vu aller déposer un tendre baiser sur l’oreille de sa petite copine.

- Accepter vous la proposition, mademoiselle Maxwell. Ne vous efforcez même pas à savoir comment je sais votre nom, vous n’en serez pas capable.


Et son sourire était plus cruel qu’il ne l’avait jamais été. Enfin il l’avait reconnu. Sheridan Maxwell, étudiante en vole à la même université que lui. Preuve que séduire une enseignante pour accéder à certain dossier avait été une bonne chose, même s’il était tombé sur son dossier par hasard. Vive les hasards et les enseignantes naïves qui croient vraiment que vous les aimés depuis des années et qui pensent vraiment que vous voulez les épousez.
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Message  Sheridan Maxwell Sam 20 Sep - 7:46

Un mouvement long et pesé, un grognement viril allongé, un dessin délicat d'un visage, comme s'il avait été peint avec ses doigts... Sheridan le remarqua. Elle prit le temps de bien regarder chaque parcelle de peau, chaque bout de lèvre, chaque cil, chaque début de ride... Il était très beau, et de toute évidence malin aussi. Sheridan l'avait bien remarqué, un coup théâtral reposé, un moyen qui devait avoir été choisi par ce dit monsieur pour séduire quelques fleurs de trottoir dans un passé rapproché. Mais Sheridan n'aimait pas les jeunes insouciants. Elle n'aimait pas ceux qui se disaient avoir de l'expérience et elle savait qu'en restant alerte, elle ne se laisserait pas prendre à son jeu.

Il l'avait flattée, elle s'attendait à quelque chose. Les passants déambulaient maladroitement autour d'eux. Sheridan ne savait pas ce qui allait se passer. Bien que le futur soit une chose très dure à prévoir, elle avait l'habitude de prédire les actes des autres. Mais jamais elle avait été en présence d'un jeune étranger en public. Jeune étranger? Voulait-elle plus penser jeune étrange? Mais que savait-elle à son propos? Il pouvait être violeur comme assassin. D'un autre côté, Sheridan s'était sorti de pires situations que cela auparavant. La question était: allait-elle être capable de s'en sortir, comme avant? Elle avait eu des cours, elle ne jouait plus de la même façon qu'avant.

Elle se permit d'observer les actes de l'autre au ralenti. Il s'approche, pose sa main à sa gorge. Alerte, danger! On est en public, voyons Sherry, il ne peut rien te faire. Il approche ses lèvres de son oreille. Que dira-t-il? Une menace, bien sûr. Tiens, on dirait que les passants le dérangent. Mieux vaut jouer avec ces passants pour l'hypnotiser ailleurs. Il lâche sa gorge. Délivrance. Même pas mal. Déjà vécu pire. Ha oui? Non. Jamais vécu pire. Et d'ailleurs, un pincement à la gorge. Le même pincement au cœur. On a beau se savoir à l'épreuve de tout, il y a une limite à n'avoir peur de rien. Et Sheridan se sait émotive. Elle ne peut pas le cacher. Elle est humaine après tout, et seuls les dérangés n'ont peur de rien.

Il se recula et Sheridan se senti libérée. Elle sentit son bras se pétrifier, ne voulant plus bouger sous le coup de la peur et tenta de le convaincre de remettre le portefeuille. D'ailleurs, l'autre avait de bons arguments. Très bons. Comment savait-il son nom? Elle ne voulait pas savoir. Par contre, elle voulait savoir jusqu'où il en savait sur elle.

Pourquoi as-tu peur, Sheridan? Il n'est qu'un pauvre débile qui se croit le meilleur du monde, après tout, non? Pourquoi avoir peur, Sheridan? Pourquoi croire ce qu'il croit quand tu as une vision des choses si différente des autres? Ne le croit pas. Fais ce que tu veux, rends-lui son portefeuille et barre-toi. Retourne chez toi et fais autre chose. Oublie cet imbécile.

Non. Elle tendit le portefeuille au gentil monsieur. Elle dégaina un sourire, malicieux, un sourire qui venait contrôler son propre cœur pour lui dire d'arrêter de courir, puis elle releva un peu son menton. Elle sembla devenir subitement songeuse. En fait, elle analysait sa peur pour ne plus qu'elle revienne.

-J'accepte de vous rendre votre portefeuille parce que vous n'auriez pas les couilles de me faire du mal. Disons que je fais ça pour vous, morveux.

Un employé traversa la salle en courant. Les néons s'éventraient à éclairer l'immeuble. La machine "pop cornait". Le cerveau de Sheridan recevait de la dopamine joyeusement. Oui, le gros méchant loup était devenu pour elle, peut-être pour un très court laps de temps, le gros méchant morron et dans sa tête, Sheridan riait de sa propre gloire. Ses longues années d'expérience lui avaient apprises à ne pas se vanter autant d'une réussite parce qu'une débarque est si vite arrivée, mais elle ne pouvait s'arrêter. Elle voyait déjà le malheur arriver... quoiqu'il fût tellement imprévisible que le bonheur pouvait arriver aussi vite.

Sheridan glissa son autre main dans la poche de sa veste. Une tige de métal. Elle savait se servir de cette tige comme d'une arme mortelle. Très courte était-elle pourtant pour faire venir la mort si facilement. Mais elle ne voulait pas s'en servir. Pas sur un garçon qui se croyait. Il avait encore toute la vie devant lui, pourquoi le traumatiser tout de suite? Elle aurait encore tant d'opportunités de le revoir et de le torturer mentalement. Mais ce n'était pas le genre de Sheridan. D'ailleurs, rien n'était le genre de Sheridan.
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