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De retour à la case départ [Kyle]

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De retour à la case départ [Kyle] Empty De retour à la case départ [Kyle]

Message  Sheridan Maxwell Mer 20 Aoû - 22:15

15 heures 17. La ville était déjà fatiguée. Le soleil semblait dormir, les employés étaient fatigués, cette dure semaine ne finissait plus par finir. Au loin, près d'une forêt, un chalet Canadien avait été cambriolé quelques jours plus tôt. On avait dit que la porte avait à peine été forcée, que les meubles ne comportaient aucune pièce à conviction, aucune empreinte... rien pour associer le vol à quiconque. Plus au Sud, par contre, dans la ville qui ne dort jamais mais qui devrait parce qu'elle començait à être fatiguée, une vente de trottoir: un miroir, une lampe, un biblot... une foule de trucs qui ne valaient rien mais qui fonctionnaient très bien. La vendeuse disait se débarrasser de ses vieux objets avant de retourner chez ses parents. Plusieurs objets furent achetés, d'autres furent jettés. Et la vendeuse? Elle retomba dans l'inconnu maladif de la ville, dans l'imaginaire encombré de quelques personnes, dans l'intimité d'un appartement encore plein, loin de toute unité parentale.

À 17 heures 05, la voisine commença sa traditionnelle soupe poulet-céleri. Dans l'anonymat de sa vie, ele adorait cuisiner des plats routiniers pour lui rappeler qu'elle était en sécurité. Par contre, cette journée-là, cette voisine avait retrouvé sa propre voisine assise devant sa porte d'appartement, endormie (ou disons très absente). Elle l'avait receuillit chez elle, l'avait couchée dans son propre lit et avait attendu patiemment, comme le ferait une mère, après la jeune femme, pour qu'elle se réveille et lui raconte sa journée, mais surtout pourquoi elle n'était pas entrée chez elle pour aller se coucher dans son propre lit à la place de s'endormir à sa porte.

La jeune femme ne se réveilla pas. À 21 heures 58, il était temps pour la routinière d'aller se coucher. Le lendemain allait être tout aussi vide que ladite journée, mais elle aimait se réveiller à l'aurore pour voir les couleurs du jour s'éparpiller dans le ciel dans un éclair de fraternité avec la douceur de la nuit. Elle finit donc par s'endormir, se disant que l'autre ferait assez de bruit pour la réveiller, si elle se réveillait.

Vers 23 heures 13, les démons refoulés de Sheridan firent surface, l'épouvantant d'un horrible cauchemar, celui qui l'avait tant hanté les semaines après qu'elle ait découpé sa mère avec une lame à boeuf. Elle se réveilla, dans la noirceur d'une chambre inconnue, et tenta de se replacer dans l'étrange sensation de retour à la vie après s'être endormi au mauvais endroit. Elle se remémora sa journée précédente: des cours buissoniers aux drogues dures. Elle s'était endormie elle ne savait où, mais elle savait qu'elle devait à présent partir de l'endroit pour retourner chez elle. Sheridan se retrouva dans l'appartement tantôt en tâtant les murs, tantôt en s'éclairant de la lumière trop argentée de la lune. Elle sortit du bâtiment en longeant les murs et la fraîcheur de la nuit lui redonna quelques couleurs.

Elle partit, ne sachant trop vers où, mais elle partit tout de même vers ce néant de connu. Elle tenta plusieurs entrées dans différents clubs, mais tous étant pleins, ou n'acceptant pas les drogués. Sheridan avait passé par dessus sa dose, mais avait tellement mauvaise mine qu'elle semblait être déjà morte. Elle s'arrêta devant une pharmacie pour aller y "emprunter" quelque matériel qui la remettrait en vie. Du maquillage ici, des tylenols là, elle fut vite rafraîchit.

Sheridan ne voulait plus entrer dans un de ces bars où elle devrait gaspiller l'argent des autres. La jeune femme décida de continuer son chemin vers l'étrange. Elle se retrouva près d'une ruelle peuplée de vide. Ce vide était putride, flamboyant et humide, tout à la fois.

Quand elle recommença à marcher, Sheridan se fracassa contre ce qui lui parraissait un mur douillet et relativement chaud. Elle se surprit à découvrir qu'il restait des gens après 22 heures. L'homme qui se tennait devant elle était sculpté de façon jardinière. Il semblait avoir été dessiné par les Dieux et son allure vestimentaire n'était pas du tout à redire. Il avait un certain charme, une sorte de bulle de confiance autour de lui. Sheridan sentit les yeux du jeune homme la transpercer et s'empressa de remédier au silence qui s'épaississait au cours des secondes.

-Vous auriez pu regarder où vous marchiez!

Elle répondit avec toute la froideur qu'elle aurait pu trouver en pensant à sa mère. Elle avait regardé le pauvre maulheureux avec tout le dédain qu'avant elle avait su offrir à sa propre mère avant son décès. Sheridan se sentait refoulée de toute cette rage de la vie qu'avant elle dédiait à son unité parentale femelle mais qu'à présent elle ne savait offrir à quelqu'un d'autre d'aussi dégoûtant.
Sheridan Maxwell
Sheridan Maxwell
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